Saison 1990-1991

Les années 80 sont terminées. Elles ont été dominées par les Lakers, les Celtics et les Pistons (n'oublions pas les Sixers). A l’orée de cette nouvelle décennie, Detroit a envie de réaliser le Three-Peat et les Lakers doivent se dépêcher afin de profiter de l'effet Magic. Mais, les Bulls ont acquis de l'expérience avec leurs deux finales de conférences perdues contre le Pistons.
Les spécialistes s'accordent à dire que Jordan est un joueur exceptionnel mais n'a toujours pas une bague de champion. Or, les plus grands joueurs ont gagné le titre NBA... Michael est dans la ligue depuis 7 saisons, ses performances individuelles sont époustouflantes, ses revenus sont astronomiques et son rayonnement profite à la NBA toute entière.

Les objectifs du coach jackson et de Jordan sont clairs : gagner le titre. Jackson insiste sur le fait que Jordan n'a pas réussi à faire gagner Chicago à lui tout seul donc il devra jouer le rôle de catayseur pour ses coéquipiers. L'autre objectif de la saison est de marquer des points, beaucoup de points, délaissant un peu le secteur défensif. La moyenne de points par match est de 110



lors de cette saison. On assista même à des matches de gladiateurs : 151-145 pour les Bulls contre les Nuggets, le 21 novembre 1990 ou encore, 155-127 pour les Bulls contre les Suns (sans prolongation), le 4 décembre 1990 ou bien, 132-135 pour les Celtics, le 31 mars 1991. Jordan assure ses 31.5 points de moyenne par match. Le bilan à domicile est de 85.4% (dont 26 victoires d'affilée) et on retiendra ce mois de février 1991, durant lequel les Bulls gagnèrent 11 matches sur 12. Le bilan de 61 victoires pour 21 défaites constitue bien évidemment la meilleure saison de l'histoire des Bulls. Jordan est élu pour la deuxième fois MVP de la saison régulière et gagne son cinquième titre consécutif de meilleur marqueur (Il passa la barre des 40 points à 11 reprises). Néanmoins, la pression du résultat final créé des tension entre les joueurs. L'attitude de Jordan est très critique vis à vis de ses coéquipiers. Il leur reproche leur manque de motivation et va adopter une position presque de dictateur. Néanmoins, les résultats vont dans le sens de Jordan et Chicago aborde les playoffs avec un féroce appétit et avec l'avantage du terrain.

Une anecdote amusante de cette saison est la suivante : les Bulls ont débuté la saison par 3 défaites et l'ont terminée par 4 victoires consécutives (dontla dernière contre Detroit).

Les 2 premiers tours sont des formalités : 4-0 contre les Knicks d'Ewing et 4-1 contre les Sixers de Barkley. Il faut noter que lors du premier match contre New York, Chicago établit un record avec une différence de 41 points !!
En finale de conférence, les Bulls rencontrent de vieilles connaissances, les Pistons. Malgré leur arrogance et leur brutalité habituelle, les Pistons vont subir la pire humiliation : un sweep. Les Bulls remportent la série 4-0. Jordan et les siens ont franchi un nouveau cap en devant champion de la conférence est. A l'opposé, on a vu des Pistons désorientés, amers, frustrés et énervés. Leur période faste est désormais terminée et il leur faudra attendre la saison 2003-04 pour enfin regoûter aux joies du titre NBA.
En finale, les Bulls rencontrent les Lakers de Magic. LA remporte le premier match à Chicago. La révolte est en route et les Bulls alignent 4 victoires consécutives pour enfin toucher le Graal. Jordan a accompli son rêve et surtout, contre l'un des meilleurs joueurs de tous les temps. Les scènes de joie sont interminables (Jordan avec son fameux cigare), les scènes d'émotions sont touchantes (pleurant dans les bras de son père). Je mettrais en évidenc les 8.4 passes décisives en playoffs de Jordan, prouvant que son rôle ne se limitait pas simplement à marquer des points. La dynastie des Bulls dans les années 90 vient de débuter...



Tous les matches de la saison régulière


Dernière modification : April 27 2019 14:25:13.